La dimension inégalitaire des rapports homme/femme, notamment basée sur la tradition, la culture et la religion, affecte prioritairement les femmes. Les politiques agricoles soutiennent peu l’agriculture vivrière « féminine « référence à la loi d’orientation agricole où 15% des terres aménagées sont affectées aux femmes. Cette loi est en souffrance dans son interprétation et dans son application aussi le code foncier est mal connu des communautés rurales et des collectivités. De plus, la situation devient très grave lorsque la même ressource se fait plus rare, notamment à cause des effets des changements climatiques et de l’accaparement des terres en vue de la spéculation foncière.
Les femmes jouent un rôle très important dans le développement du secteur agricole et constituent également une couche très affectée dans la sécurisation foncière. Les statistiques ont montré que les femmes représentent 51,6 % de la population dans les campagnes, constituent 60 % de la main-d’œuvre agricole et apportent environ 80 % de la production alimentaire et pourtant ne détiennent que très peu des terres.
Il est en effet regrettable de voir dans le cercle de kati que les femmes obtiennent difficilement la terre en propriété privée soit pour son exploitation ou pour sa possession. Là où l’accès est facile, les femmes sont généralement installées sur des parcelles qui sont très difficiles à exploiter à cause de leur état de dégradation et d’infertilité ou bien celles qui sont très loin du village où elles mettent assez de temps et de distance à parcourir.
Fort de toutes ces difficultés que traversent les femmes et dans le souci de réduire cette inégalité sociale, l’ONG Le Tonus a voulu accompagner les femmes encadrées par le projet. Dans une démarche participative, un programme de réalisation de 09 périmètres maraîchers a été élaboré en leur faveur à travers les activités suivantes :
Si les femmes avaient le même accès que les hommes aux ressources productives, elles pourraient augmenter leur production, et donc leurs revenus. Ceci aurait pour effet d’accroitre la production agricole totale donc une réduction du nombre de personnes souffrant de faim et de malnutrition.