L’aménagement des pistes pastorales, un frein au conflit entre agriculteur et éléveur

L’agriculture et l’élevage pastoral occupent une place importante dans le PIB national. Cependant, le secteur est confronté par de conflits répétitifs dont les conséquences sont socio-économiques et culturelles. Ces conflits mettent un frein à la cohésion sociale ainsi qu’aux objectifs de développement et d’intégration économique. Afin de palier à cela, l’ONG le Tonus, après l’évaluation stratégique à la fin de la 3ème phase du projet, a pris l’initiative d’aménager des pistes pastorales.
Ceci contribue considérablement à la restauration de l’entente sociale entre agriculteurs et éleveurs. Mais l’aménagement des pistes pastorales ne suffit pas à lui seul pour remédier à ce phénomène, c’est pour cela que des brigades ont été mis en place afin d’assurer le contrôle et sanctionner quand le besoin se fait sentir. Une prévention efficace par ces brigades, à travers les moyens de sécurisation mis en place, en plus de l’aménagement d’espaces pastoraux, a aussi un impact positif dans la gestion des conflits.
Ces conflits résultent de multiples causes notamment, la destruction de champs, absence d’intervention des autorités locales, non-respect des conventions, des anciens conflits non réglés, des problèmes identitaire, et bien d’autres selon les réalités locales.
La recrudescence des conflits engendre d’énormes pertes en cas de détérioration de la situation. Celles-ci peuvent être d’ordre économique, social ou culturel.
Ce processus de transformation sociale est bénéfique et pour les agriculteurs et pour les éleveurs, mais aussi pour l’ONG dans l’atteinte de ces objectifs. La commune ou le village aussi obtient une belle part à travers la restauration de la cohésion sociale, l’accroissement des productions agricoles, et bien d’autres avantages.